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L’histoire de l’Union soviétique a prétendu réaliser l’utopie avant d’en confirmer l’impossibilité. Le présent livre développe cette ambivalence en faisant jouer la polysémie de l’idée d’utopie (négativité, rêve, projet, illusion) et en reproduisant le conflit entre l’utopiste et l’anti-utopiste sous la forme des tourments de la conscience utopique, où la limite entre la libération et l’oppression devient énigmatique. Conceptualiser l’utopie, c’est construire un espace conflictuel de prises de position. Elle apparaît comme l’effet changeant des rencontres conjoncturelles entre des visions contradictoires du monde social et politique. Sa polarité dans l’imaginaire avec l’idéologie est le point d’articulation entre la politique et l’histoire comme processus ouvert, incertain et non totalisable. Elle existe alors sous la forme d’un travail de l’espérance, conçu comme une interprétation et une intervention dans des conjonctures jugées oppressives, même si son contenu reste indéterminé et controversé. L’incapacité où se trouve la conscience moderne de tracer une ligne de démarcation entre le possible et l’impossible, l’utopie, l’idéologie et le réel, explique qu’un concept d’utopie soit à la fois problématique et indispensable.
Auteur(s): Capdevila, Nestor
Editeur: Editions de la Sorbonne
Collection: La philosophie à l’œuvre
Année de Publication: 2022
Nombre de pages: 289
Langue: lang_fr
ISBN: 978-2-85944-927-8
eISBN: 979-10-351-0742-0
L’histoire de l’Union soviétique a prétendu réaliser l’utopie avant d’en confirmer l’impossibilité. Le présent livre développe cette ambivalence en faisant jouer la polysémie de l’idée d’utopie (négativité, rêve, projet, illusion) et en reproduisant le conflit entre l’utopiste et l’anti-utopiste sous la forme des tourments de la conscience utopique, où la limite entre la libération et l’oppression devient énigmatique. Conceptualiser l’utopie, c’est construire un espace conflictuel de prises de position. Elle apparaît comme l’effet changeant des rencontres conjoncturelles entre des visions contradictoires du monde social et politique. Sa polarité dans l’imaginaire avec l’idéologie est le point d’articulation entre la politique et l’histoire comme processus ouvert, incertain et non totalisable. Elle existe alors sous la forme d’un travail de l’espérance, conçu comme une interprétation et une intervention dans des conjonctures jugées oppressives, même si son contenu reste indéterminé et controversé. L’incapacité où se trouve la conscience moderne de tracer une ligne de démarcation entre le possible et l’impossible, l’utopie, l’idéologie et le réel, explique qu’un concept d’utopie soit à la fois problématique et indispensable.